La cuvette du Diable


Hier soir nous sommes allés tranquillement chercher Alexandre (notre neveu de Strasbourg) à l'aéroport alors qu'il arrivait avec le vol Lufthansa de 0h10. Le temps de faire le test "température H1N1", de passer à la douane, il n'est pas loin d'1h00 quand on le récupère. Tout va bien, il a bien voyagé, on monte dans la voiture et en cette veille de jour férié à Inde ça roule plutôt bien.
Et puis tout d'un coup il se met à pleuvoir quelques gouttes qui se transforment bien vite en trombes d'eau. Il a fait chaud toute la journée et plutôt moite. On est content qu'il pleuve d'autant plus que le Karnataka a maintenant un déficit d'eau de 41%.
Il se met à pleuvoir de plus en plus fort, c'est la mousson et on passe devant Seven qu'on arrive tout de même à discerner dans la tempête. Ouf, nos clients ne seront pas perdus.
Et Jean-Yves dit "Comment on va passer sous le pont du chemin de fer, en général quand il pleut c'est innondé" (on a déjà été coincé une fois). Je lui réponds "Mais non ils ont fait des travaux il n'y pas de problème". Et là les voitures commencent à ralentir, on se retrouve coincé entre des camions. Mais surtout on a des vagues d'eau qui comment à nous entourer. J'avais connu les grandes marées du Mont Saint Michel il y a quelques années et c'est presqu'aussi impressionnant. Impossible d'avancer, on aperçoit une voiture coincée dans l'eau, les camions écormes essayent eux de passer, tout le monde fait demi tour en même temps mais personnes ne peut bouger, l'eau se met à monter jusqu'aux portières pendant que les trombes d'eau continuent à tomber. Impossible de bouger, coincés dans la voiture pendant 45 minutes avec des monceaux de détritus qui commencent à nous envahir partout et la sensation de l'eau qui tape sous la voiture c'est plutôt étrange. Finalement un couloir de circulation central finit par être créer pour laisser passer les camions, puis on arrive à s'échapper par la gauche en sens inverse et on fait un grand détour par des routes défoncées mais praticables et on contourne la cuvette du diable. : 1h pour faire 200 mètres. On pense avoir fait le plus dur, on passe le pont de Marathahalli sans problème, puis on se reprend une cuvette d'eau, impossible d'avancer. La voiture recule, passe la bordure et on prend la route de l'autre côté en sens inverse avec des voitures qui arrivent (à fonds bien sûr) en face de nous. On passe, puis une dernière petite alerte avec des gerbes d'eau qui giclent de chaque côté et on finit par arriver à Palm Meadows à 3h du matin, sains et saufs.
Et ce matin, il pleut encore. C'est la première fois depuis qu'on est à Bangalore qu'il pleut un matin. Merci Alex de nous avoir apporter le temps alsacien et Vive la mousson !

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