Sous contrôle


On a tendance à oublier un peu trop vite que Seven est un regroupement de plusieurs actionnaires (50% indien, 50%français).
Nos actionnaires sont très attentifs aux résultats de l'hôtel mais aussi aux activités de l'hôtel.
Notre partenaire indien qui il y a quelque temps remettait en question nos qualités de professionnels de l'hôtellerie et de la restauration (au vu des revenus faibles) et maintenant enchanté des résultats de Seven et le chiffre d'hier de 2,2 lakhs en est un bon exemple. Il est 9h30 et il a déjà appelé Jean-Yves déjà car il est super content.
L'idée de faire de Seven un endroit différent plait à notre actionnaire indien et surtout à notre clientèle. Non seulement un design original, des grandes chambres, des salles de bains de rêves en marbre blanc, mais aussi l'ambiance de cet hôtel : un resto français, un sky bar, des espaces jeux (pétanque, Wii), un espace spa et massage, des défilés de mode, des soirées gay...
Hier Gautam a d'ailleurs envoyé sa femme en mission de contrôle à Seven et elle nous a encore dit que Seven est maintenant dans toutes les bouches à Bangalore, les soirées gay aidant à cette bonne réputation. Hier dans le journal DNA, Seven est classé parmi les lieux branchés de Bangalore où se mêlent : art, bonne bouffe et bonne ambiance. D'ailleurs Vinutha est venue hier manger à C'est la vie avec le Chef d'un des resto les plus en vue de Bangalore (Olive Beach pour ceux qui connaissent).
Gautam monte un autre projet d'hôtel à Bangalore. Le responsable du projet qui vient de Singapoure de temps en temps est habituellement logé à Seven. Parce qu'on était complet et parce que Mark se plaignait que le café n'était pas bon à Seven, c'était avant qu'Olivier ne nous livre la nouvelle machine à expresso, il a été logé au Vivanta. Un nouvel hôtel style Seven, luxe et design mais 5 étoiles (piscine). Et bien Mark regrette fortement Seven !
Du coup Gautam et Vinutha viennent même vendredi pour le défilé de mode. Je crois que depuis l'inauguration de Seven en février ils ne sont pas venus à un seul événement.

D'un autre côté on a nos actionnaires français qu'on aime beaucoup beaucoup mais qui sont sans doute un peu coincés dans les frimas de l'hiver français.
On nous questionne sur le fait que "Seven ne deviendrait-il pas trop Gay" et ne risque t-on pas de voir s'éloigner d'une clientèle de bons voyageurs de commerce (bons pères de famille?): n'oublions pas cependant que le voyageur de commerce de chez l'Oréal, Lancôme, etc. vient à Seven parce que c'est gay friendly. Et puis si on fait le compte des sous rapportés par la gay connection on doit bien en être à au moins 10 lakhs.
On'envoie pas innocemment Cindy et Bobby en mission en Inde sans penser que forcément il y aura un peu de dérapage. De plus rappelons que la gay connection française est très présente en Inde : alliance française, ambassade, directeurs de sociétés française.
Mais attention on n'oublie pas que l'Inde n'est toujours pas le pays le plus ouvert aux évolutions de la société et que le poids de la tradition, de la religion, de la famille est toujours hyper présent.

Chers actionnaires français et chers amis qui souhaiteraient devenir actionnaires, rassurez-vous (ou pas). Nous n'avons pas encore prévu de faire partir la prochaine Gay Pride de Bangalore depuis Seven (quoique c'est juste parce que la ring road est trop éloignée du centre ville) et on n'a pas encore prévu de faire venir Entre2Basket Show lors de sa prochaine tournée mondiale (quoique c'est juste parce que Mylène n'est pas encore assez connue en Inde).

Et puis que les actionnaires ne s'inquiètent pas. Un comité de censure vient d'être mis en place. Cindy publie d'ailleurs sur son blog les projets d'affiches et de party qui ont été censurés.
On espère juste qu'au mois de janvier, lors de notre venue en France, l'assemblée générale des petits actionnaires ne nous démissionnera pas pour atteinte aux bonnes moeurs.

PS : Si les bons pères de famille préfèrent voire du catch féminin qu'ils louent un appartement rue de Turenne (toutes les infos sur le blog de Cindy également).

Commentaires

  1. Côté actionnaires français, plutot qu'etre coincés dans la froidure parisienne, on est surtout inquiets pour vous mon chéri parce-qu'aujourd'hui encore en Inde il y a une petite section du code penal (377) qui criminalise les relations charnelles entre personnes de même sexe. Ceci dit, je vous fais entierement confiance et surtout je n'oublie que les chiffres de Seven explosent avec votre maketing d'enfer. Apres gay ou pas gay, il n'a a que le chiffre qui compte mais surtout votre securité mes deux amours. Love. Nadia

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